Les travaux communautaires pour protéger l’environnement

Les citoyens sont mobilisés pour exécuter des travaux communautaires visant à assainir les villes et villages tout en protégeant l’environnement et son écosystème. Au Rwanda, ces travaux sont appelés « umuganda », tandis qu’en République Démocratique du Congo (RDC), ils sont connus sous le nom de « salongo ». Cette prise de conscience est cruciale pour notre avenir !

À travers les médias nationaux et internationaux, les nouvelles sur les changements climatiques et leurs effets sur les humains, les animaux et les écosystèmes occupent une place prépondérante. Des ouragans dévastateurs frappent les côtes américaines, les températures montent de manière alarmante dans les pays nordiques, les glaciers jadis éternels fondent, et la déforestation accélérée, menace les pays tropicaux en engendrant des déserts. Les problèmes environnementaux sont désormais omniprésents à l’échelle mondiale.

Au Rwanda, l’« umuganda » désigne des travaux communautaires effectués chaque dernier samedi du mois. Les citoyens nettoient leurs habitations et leurs environs tout en respectant les principes de protection de l’environnement. Les dirigeants locaux organisent également des séances de plantation des arbres sur les montagnes. Pendant plusieurs décennies, les arbres ont été massivement abattus pour la construction de maisons et pour le bois de chauffage. Aujourd’hui, la plupart des montagnes au Rwanda sont dépouillées de leur couverture forestière.

Kaneza Jean-Paul, 65 ans, du district de Bugesera, au sud-est de Kigali, explique : « Les villes continuent de se développer et la population augmente incessamment. Comme les forêts ont été surexploitées au seuil critique ; il est désormais essentiel de penser à leur rétablissement. » Il souligne que ces travaux communautaires sont un moyen de sensibiliser la population à la protection de l’environnement.

Les citoyens sont de plus en plus conscients des nuisances causées par les sachets et bouteilles en plastique, qui dégradent l’environnement. Ils n’ont pas besoin d’experts pour comprendre les méfaits des plastiques sur les humains et les écosystèmes, car ils ont été sensibilisés depuis longtemps. « Les bouteilles en plastique sont désormais interdites, bien que certaines entreprises continuent de résister à cette norme », indique Nyiratunga Josélyne, résidente de Kigali. Elle ajoute qu’elle a appris à séparer les plastiques des autres déchets organiques dans ses poubelles. Les déchets organiques sont utilisés comme engrais, tandis que les plastiques sont collectés par des agences d’assainissement pour être recyclés. « Les autorités nous encouragent constamment à rendre nos habitations plus vivables et écologiques », souligne-t-elle, appréciant les efforts des autorités à travers les travaux communautaires.

L’« umuganda » n’est pas une exclusivité du Rwanda. La RDC reconnaît également ces travaux communautaires dans ses programmes politiques depuis les années 80 sous le régime de Mobutu. Bien que ces activités ne soient pas aussi bien organisées qu’au Rwanda, leur philosophie reste la même : assurer un environnement sain aux habitants et protéger l’écosystème.

©LGR

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