La Terre vue de loin rappelle une vérité simple : nous partageons la même maison. Préservons-la. (Photo : NASA / Earth Observatory (Blue Marble), public domain)

Difficile “vivre ensemble” planétaire au XXIᵉ siècle

La question du vivre ensemble planétaire semble aujourd’hui compromise. Alors que le XVIIIᵉ siècle fut surnommé “Siècle des Lumières” pour ses avancées scientifiques et industrielles ; le XXIᵉ siècle peine à trouver son identité. Il apparaît marqué par l’incertitude, l’instabilité et la difficulté croissante des peuples à coexister pacifiquement, tandis que prolifèrent les armes de destruction et que le climat se dégrade dangereusement.

Ce siècle avait pour mission de promouvoir les droits humains, d’instaurer une gouvernance responsable, de rendre la démocratie bénéfique à tous et de relever le défi climatique. Pourtant, les promesses restent souvent lettre morte, et la démagogie met à mal les droits fondamentaux.

Les conflits armés, nombreux à travers le monde, freinent tout espoir d’un XXIᵉ siècle synonyme de progrès et d’humanisme. Les guerres au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique latine ou encore en Europe de l’Est rappellent combien la protection des droits humains demeure fragile. Elles provoquent des violations massives et sapent les efforts des citoyens pour bâtir des sociétés démocratiques.

Les souffrances au Moyen-Orient, la guerre entre l’Ukraine et la Russie, les crises meurtrières au Soudan et en RDC, les violences liées au trafic de drogues en Amérique latine, le fléau du trafic humain… Autant de situations qui donnent à ce siècle l’image d’un échec. Et pourtant, il disposait de moyens technologiques inédits pour améliorer le bien-être des peuples. Malheureusement, la logique de confrontation semble l’emporter.

Même l’Occident, longtemps symbole des droits humains, voit aujourd’hui sa crédibilité fragilisée. Les conflits évitables et la dégradation des droits fondamentaux soulignent le coût humain et moral de l’inaction.

Au cœur de ces tensions se trouvent des rivalités persistantes et un nationalisme exacerbé. Les frontières, les restrictions sécuritaires et les inégalités alimentent frustrations et violences. Certains, désespérés, choisissent des voies illégales ou rejoignent des groupes armés pour revendiquer leurs droits bafoués.

Pendant ce temps, le défi climatique, pourtant prioritaire, passe au second plan. Alors que la planète brûle et que les écosystèmes sont détruits, des sommes colossales continuent d’être consacrées aux armes plutôt qu’à la protection de notre maison commune.

Pour restaurer le vivre ensemble mondial, il est urgent de dépasser les égos nationaux, de renforcer la coopération et de placer les droits humains et la lutte contre le changement climatique au cœur des priorités. Notre survie collective en dépend. Comme le disait Martin Luther King : Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots”.

Le XXIᵉ siècle devait réparer les erreurs du passé et construire un avenir durable. Il est encore temps d’agir. Les organisations internationales, les États, les ONG, les fondations et les citoyens doivent unir leurs efforts pour bâtir un monde pacifique, respectueux des droits humains. Ce n’est pas une utopie, mais une possibilité réelle, si chacun s’y engage.

© Alphonse SAFARI BYUMA

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